Qui est Francisco Ferrer

Autodidacte, il suit des cours du soir organisés par des organisations républicaines et des sociétés de résistance ouvrières. Il découvre les théoriciens anarchistes classiques comme Proudhon et Bakounine. Il s'intéresse aux idées internationalistes.

En 1886, il participe à la tentative insurrectionnelle du général républicain Villacampa à Barcelone et doit s'expatrier.

En 1893, après la mort de deux de ses enfants, il se sépare de son épouse. En 1899, six ans après cette rupture, Ferrer épouse Léopoldine Bonnard dont il a un fils.

À Paris, il gagne sa vie en donnant des cours d'espagnol et publie en 1895 un manuel, L'Espagnol pratique qui a beaucoup de succès. Il s'intéresse aux méthodes pédagogiques libertaires mises en pratique par Paul Robin dans l'orphelinat de Cempuis.

Il refuse de prendre part aux attentats anarchistes et s'oppose à la violence aveugle.

Ses idées en pédagogie

L'école moderne animée par Francisco Ferrer de 1901 à 1906 met en œuvre

  • la mixité : les femmes ont le droit d'accéder aux mêmes métiers que les hommes ;
  • l’égalité sociale : les droits d'entrée sont proportionnels aux revenus des familles ;
  • la transmission d’un enseignement rationnel: démarche scientifique ;
  • l’autonomie : les enfants élaborent leurs projets de travail ;
  • l’entraide : pas de compétition. Récompense et sanction n'entrent pas dans les motivations des élèves.

Le Bulletin de l'École moderne publie des articles de fond et des rédactions d'élèves.

Une maison d'édition publie des manuels scolaires, des livres pour enfants et quelques ouvrages scientifiques.

L'école moderne organise aussi conférences et cours du soir à l'intention des adultes. 

Escuela moderna - Ecole moderne  

Le bulletin de l'École Moderne, décembre 1905.

Article détaillé : Escuela moderna.

En 1895, Francisco Ferrer donne régulièrement des cours d'espagnol dans plusieurs établissements publics, notamment au lycée Condorcet. Il publie aussi un manuel, L'Espagnol pratique à la Librairie Garnier, qui est fort apprécié et sert de modèle à diverses méthodes d'enseignement des langues vivantes. S'intéressant de plus en plus aux questions pédagogiques, il fait la connaissance de Paul Robin et est enthousiasmé par sa conception de l'éducation intégrale.

En 1901, nanti d'un important héritage que lui a légué Ernestine Meunier, une de ses anciennes élèves, il décide de retourner en Espagne et d'y fonder une école primaire moderne. Le moment est propice, car les milieux ouvriers et populaires d'Espagne, ainsi que la bourgeoisie républicaine la plus radicale, réclament une alternative au monopole éducatif de l'Église catholique.

Il loue et aménage un ancien couvent, à Barcelone. Son projet prend rapidement forme. Ce n'est pas une mince affaire dans ce pays alors sous l'influence de l'Église catholique qui a le monopole de l'enseignement. En quelques semaines, Francisco Ferrer multiplie les contacts dans les milieux intellectuels et au sein du mouvement ouvrier, déjoue l'attention des autorités civiles et religieuses, surmonte tous les obstacles administratifs et rassemble une équipe de collaborateurs dévoués.

L'Escuela moderna, ouvre ses portes le 8 octobre 1901. Elle accueille 30 élèves : 12 filles et 18 garçons. Il y en eut 70 au mois de décembre, 86 le mois suivant. Cette progression inattendue des effectifs pose quelques problèmes mais assure la réussite de l'entreprise.

L'École moderne soutenue par 120 cercles et associations gagne du terrain ; de nombreux centres éducatifs rationalistes voient le jour dans tout le pays. Cette entreprise est considérée avec hostilité par le clergé et les milieux monarchistes et conservateurs.

Francisco Ferrer résume ainsi son projet : « Fonder des écoles nouvelles où seront appliqués directement des principes répondant à l'idéal que se font de la société et des Hommes, ceux qui réprouvent les conventions, les préjugés, les cruautés, les fourberies et les mensonges sur lesquels est basée la société moderne. » et sa démarche pédagogique : « Notre enseignement n'accepte ni les dogmes ni les usages car ce sont là des formes qui emprisonnent la vitalité mentale (...) Nous ne répandons que des solutions qui ont été démontrées par des faits, des théories ratifiées par la raison, et des vérités confirmées par des preuves certaines. L'objet de notre enseignement est que le cerveau de l'individu doit être l'instrument de sa volonté. Nous voulons que les vérités de la science brillent de leur propre éclat et illumine chaque intelligence, de sorte que, mises en pratique, elles puissent donner le bonheur à l'humanité, sans exclusion pour personne par privilège odieux. »

 

Source Wikipédia

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